Ateez - GOLDEN HOUR : part.1

Ayant conclu la série d’EP “THE WORLD” en septembre dernier avec la superbe “Crazy Form” et ses b-sides aux multiples facettes, Ateez ont inauguré le mois dernier une toute nouvelle série : “Golden Hour”. Le groupe qui s’épanouit déjà bien à l’international, avait une nouvelle fois largement séduit lors de son récent double passage à Coachella, une première absolument mémorable pour le public comme pour les garçons. Une expérience qui a eu de quoi affiner leur découverte incessante du monde déjà bien entamée à travers leurs différents World Tour, permettant au passage à Ateez de se familiariser avec de multiples influences et styles musicaux étrangers à la Corée du Sud, mais plus précisément à la K-pop. Si Ateez usaient déjà de nombreuses influences extérieures, cette première partie de Golden Hour s’inspirent énormément d'Amérique latine et du sud des Etats-Unis. On note en effet beaucoup de sonorités reggae, trap, latin ou encore hiphop R&B, déjà omniprésent dans la discographie du groupe. 

L’album démarre sur “Golden Hour” servant d’ouverture dans un élan nostalgique et sentimental. Cette introduction nous est contée par Maddox, l’un des compositeurs et paroliers d’Ateez aujourd’hui très reconnu et apprécié des fans du groupe, qui nous parle d’une voix monotone qu’on sent pensive de sa définition d’une “golden hour”. C’est en réalité une véritable réflexion sur le temps qui passe, les bons moments et la considération que nous apportons à chaque instant à laquelle le chanteur nous confronte. Ce dernier s’interroge alors sur l’utilité d’entretenir des rêves, si c’est pour que ces bons moments appartiennent un jour au passé. Si finalement, “vivre l’instant présent ne laisserait il pas nos cœurs plus vides ?”. Le parolier en ce questionnant sur la nature de ces heures d’or, laisse alors sous entendre que ces moments si beaux et importants prendraient en réalité place dans des instants bien plus simples que ce que nous pensons. Ainsi, Maddox nous dévoile la tournure de ce dixième EP.

“Blind” est un produit multiculturel, mixant la Corée et l’Espagne (voir même l’Amérique Latine) ce qui n’est pas sans nous rappeler le titre “Arriba” présente sur leur précédent album. Ce titre reste pourtant unique, avec une instru attirante et addictive. C’est un titre festif, avec des sonorités très typiques qui nous font complètement voyager. On a alors envie de se lever pour danser avec Ateez, beaucoup l’ayant comparé au genre de morceaux qu’on écouterait en boucle pendant la Coupe du Monde. Mais il n’est bien sûr ici pas question de foot mais bien d’un amour euphorique et fougueux, enveloppant le narrateur d’un désir immense. C’est une chanson pleine de dévotion, dont les paroles usent de mots puissants, presque pathétiques, finalement bien à l’image de toutes ces chansons extrêmement romantiques et passionnée qu’on associe souvent aux pays sud-américains. Ateez mélange dans leurs paroles l’espagnol, l’anglais et le coréen, de quoi appuyer sur ce joli florilège de sonorité et se laisser complètement charmer. Par ailleurs, si un petit quelque chose vous semble familier, Ateez ont usé du même sample de KSHMR que la chanson “Super” de Seventeen. 

La chanson titre “Work” dans un style hiphop mid tempo, est particulièrement amusante avec son MV sans ni queue ni tête qui nous aura fait beaucoup rire les fans. Un titre assez simple par rapport à ce qu’Ateez ont pu nous proposer par le passé mais qui reste entrainant et va très bien au groupe avec son instru groovy et son refrain qui rentre dans la tête. Si nous sommes habitués à des fins de chansons titres puissantes, Work conserve de sa simplicité en optant pour quelque chose de dansant, mais d’une manière bien moins vigoureuse que pour “Bouncy” et “Crazy Form”. Les paroles sont ici parfaitement explicitent quant au message de la chanson alors que les garçons répètent “Gotta work gotta make that money make purse”. En effet, Ateez mettent en avant le dur labeur, la détermination et la persévérance. Ils nous poussent alors à tout faire pour accomplir nos objectifs, rester ferme quant à nos ambitions, saisir les différentes opportunités mais également affirmer notre indépendance financière. Finalement, lorsqu’on connait l’histoire du groupe, on en vient presque à se demander s'ils ne se félicitent pas eux même pour leur ascension.


De nouveau, Ateez usent de référence culturelles latinas et hispaniques également présentes dans le MV tourné à Los Angeles. Si Ateez nous dépeint un décor très typique de cette région, c’est sans omettre d’honorer l’impact des communautés sud américaines, notamment mexicaines souvent malheureusement mises de côté dans les représentations californiennes. Danseuses de flamencos, lowriders et mariachi, cette considération des cultures à alors beaucoup toucher les fans concernés, Ateez conservant d’ailleurs une très grande fanbase en Amérique latine. 

Empty Box” ensuite, vient instaurer une toute nouvelle ambiance dans l’album. Très douce, rythmée par une jolie guitare et des voix nostalgiques, cette boîte vide servirait à y enfermer les souvenirs et émotions associés à une relation passée. On ne parle pas ici d’une rupture à proprement parler, mais bien du poids encore présent après un certain temps et de l’importance qu’il y a à justement se séparer de ces émotions envahissantes pour avancer et se découvrir au travers d’un renouveau. C’est une ballade légère, à l’image d’une lettre poignante écrite en coup de vent, semblable à un murmure elle reste simple mais mélodieuse. De quoi nous calmer un peu avant de voyager à nouveau avec “Shaboom” et ses notes reggae qui lui donnent un côté vraiment unique. Le refrain contraste complètement avec une instru très appuyée, rien à voir avec les couplets plus chill. Avec des raps et un ending plus puissants, Shaboom dispose de plusieurs facettes qui en fond un morceau très particulier. De quoi s’accorder avec les paroles de la chanson, qui livrent un message de spontanéité et d’euphorie, nous invitant à nous laisser aller et profiter de l’instant présent, nous renvoyant au message principal de Golden Hour. 



L’album s’achève sur “Siren” plus brutale qui vient mettre en avant dans une constellation de sonorités l’impact de Ateez dans l’industrie musicale. Plus encore que dans Work, Ateez applaudissent la force de leur musique, la façon dont ils sont parvenus à se détacher des standards de l’industrie et malgré tout réussir brillamment, avec une bonne dose de détermination. La chanson est à nouveau assez spécial mais transmets l’énergie et la fierté du groupe quant aux mots qu’ils nous partagent.  

Malgré qu’Ateez soit déjà bien installer comme un groupe complètement différent et traçant sa propre route, ces derniers arrivent à nouveau à innover en nous offrant des titres aux sonorités intéressantes et uniques. Comme toujours, ils nous proposent alors une musique qui se démarque largement et continue à séduire, trouvant de plus en plus régulièrement sa place dans le Billboard 200. On apprécie davantage la façon dont ces derniers persistent à se féliciter pour leur travail, le groupe ne cessant d’accomplir des choses formidables pour leur carrière et désireux de nous musicaliser leur fierté. 

Rédaction: Solyane

Précédent
Précédent

AKMU - [Love Episode]

Suivant
Suivant

Aespa - Armageddon