KISS OF LIFE - Lose Yourself
Après Midas Touch et Sticky, Kiss of Life revient en ce mois d’octobre avec leur 3ème mini-album: Lose Yourself. Lose Yourself contient sept chansons, qui varient entre la langue coréenne et anglaise. Ce mini album est une histoire, qui passe à travers la perte de soi, mais aussi les relations amoureuses, l’âme sœur ou cette magie qui existe lors d’une rencontre. Lose Yourself, c’est aussi se dépasser et finir par revenir à soi et retrouver notre énergie féminine pour briller encore plus.
L’album commence avec le title track Get Loud, où l’on retrouve plusieurs genres musicaux mélangés entre eux, comme le genre électro, R&B, Pop et Dance. Les paroles racontent ce que les membres vivent sur scène, lorsqu’elles entrent et qu’elles ressentent cette énergie venant du public “Roar of the crowd, you already feel it ; So lose yourself”, elles s’abandonnent elles-mêmes pour vivre ce moment et en profiter pleinement. Il y a donc aussi l’expression de se laisser vivre soi-même qui entre entre dans la chanson “I love how we're dancing like this”. Ce moment où les artistes entrent sur scène est spécial, le public est en feu et heureux de voir leurs idoles performer. Le groupe fait alors face à un nouveau public et une nouvelle énergie. Ce sentiment remplit de surprise et d’énergie est très précieux pour les artistes, qui veulent que le moment dure “It's like a dream that won't end”. Lorsque des groupes viennent de débuter et que c’est le premier concert, le moment est forcément encore plus marquant et le rêve est devenu réalité. Un concert est l’évènement où tout se partage, la rencontre entre le public et l’artiste “I'll inspire ya ; Breathing illusion ; You get lost in the moment ; To a new sensation”. Get Loud peut être entendue de deux façon différente, soit en étant l’artiste soit en étant le spectateur ou la spectatrice. Le MV est dans l’ambiance du rythme et de la chanson. On y voit des scènes qui alternent entre lypsinc et danse, ce qui rend les clips plus charismatiques et captivant. On a le droit a plusieurs univers à la fois street et traditionnel.
S’ensuit le pre-release R.E.M. Sur un genre pop électro/R&B, c’est un B-side entièrement en anglais. La chanson parle de la complexité de l’amour, on le comprend dès le premier couplet avec “Just 'cause we're together ; Don't mean that we're together, baby”. Il existe une distance, comme une barrière invisible, même lorsque la personne est à côté de nous, qui indique que ce n’est pas parce que physiquement quelqu’un se trouve à nos côtés que les sentiments ou les émotions sont réciproques. R.E.M jongle entre cette connexion à deux et cette séparation, sans pour autant que ce soit mal accepté. C’est au pré-chorus où l’on comprend le titre Rapid Eye Movement (R.E.M.), ce mouvement rapide des yeux, où une connexion est recherchée, mais sans réponse, donc inexistante. Le troisième couplet montre bien qu’il existe une maturité “Happy not to push it”, car certaines relations ne se déroulent pas au même endroit ou en même temps, “Different places, different time” et donc, il vaut mieux ne pas insister. Le refrain est en contradiction car on y ressent un espoir que malgré une séparation qui s’est bien passée “We will come together when twin souls reunite ; Won't break the connection, our twin souls reunite.”. Il y a donc une illusion faite entre vouloir être avec son âme sœur, mais sans cette connexion magique. On a tous et toutes cette image de l’âme sœur, qui est l’amour de notre vie, mais si il manque ce petit grain de folie, la personne n’est pas forcément faite pour nous. R.E.M. raconte donc ces différentes nuances que peut être l’amour, et de cette situation dans laquelle on s’engage tout en gardant un avis extérieur. Le MV est aussi délicat que les paroles, avec des plans entre amies, d’autres plans seules, qui alternent entre extérieur et intérieur.
Chemistry est le troisième B-side de l’album, est l’inverse de R.E.M. Ici, c’est un amour naissant, passionné, avec une connexion forte. Même si le début indique que les deux personnes sont opposées, “You and I, we're from different sides ; Everything from head to toe, yeah”, c’est au fur et à mesure du rythme de la musique, que la relation évolue “Let go, trust me fully, feel the chemistry”. Certaines parties de l’instrumentale laissent entendre comme des fées, qui laissent place à la magie de cette rencontre “Unusually dizzying yet beautifully spreading love”. Le B-side qui suit est Igloo, qui est l’image de la confiance en soi et de la bad b*tch qu’on pense tous et toutes être: “Mini skirt (Mini skirt), pretty pink” . Globalement on comprend le sens de la chanson grâce à la phrase du refrain “I can melt an igloo, yeah, 'cause I'm so dang hot”, qui est à la fois une métaphore de l’igloo, qui est froid et solide, mais qui à l’intérieur est chaleureux et à la fois, renforce cette idée de confiance en soi. Igloo est donc une image de la force féminine et de notre puissance intérieure, qui s’accompagne de cette confiance pour tout gagner dans la vie, la chanson finit sur : “I got everything you, that you're feening for”.
Pour continuer, Too Many Alex, sur un genre R&B/électro, exprime la problème des relations modernes. De nos jours, on s’envoie beaucoup de messages, on est beaucoup plus connecté par rapport à avant, où les personnes se téléphonaient avec un fixe, ou s’envoyaient des lettres ou parlaient directement entres elles. Maintenant, comme tout est numérique, il y a nettement plus de répétitions “Altogether, Ctrl + C and Ctrl + V ; They're all the same, I'm so tired of it”. Les conversations sont les mêmes et, d’après l’histoire de la chanson, les garçons disent tous la même chose, sauf que les filles ne sont pas toutes pareils “Boy, I bet you know I’m not that type of girl”. Too Many Alex est donc ce moment où la narratrice a trop de contacts dans son téléphone qui s’appellent Alex, “Alex, Daniel, John, Paul, Brian (Ooh-ooh) ; Michael, Robert, Joe, Mark, Tyler” ; ces paroles montrent donc une liste sans fin de garçons existant “Here is a dead end”. A force d’utiliser tout le temps le numérique, on a trop d’informations et on n’arrive plus à choisir ou être satisfait ou satisfaites, nous avons trop d’Alex.
L’avant dernier B-side est Back Too Me, c’est le titre qui se rapproche le plus du nom de l’album Lose Yourself, car c’est le moment de la renaissance “Like a phoenix ; Everything seemed to burn down to ashes in flames ; But now I see it ; Time to rise up and bloom again”. Toutes les paroles parlent des phases basses de la vie, qui sont parfois de nouveau illuminées et de certaines leçons sont apprises au fur et à mesure des expériences acquises “All the pain makes me stronger”. La fin de Back to Me est “I lost my heart ; But it's coming, coming back to me”, un résumé de toute la chanson, avec à la fin, cette lumière qui reste, et cet espoir naissant que tout va revenir pour le mieux. Pour finir, la dernière chanson de cet album est No One But Us, entièrement en anglais. Au titre, nous pouvons deviner que cette chanson parle de nostalgie. No One But Us, parle de la nostalgie amoureuse d’une relation passée. Une relation amoureuse qui s’est mal passée pour la narratrice, car elle ressasse sans arrêt les moments passés à deux, l’expression “We were something” , avec le “nous”. On sent aussi son attachement par les phrases du post-chorus, qui ne sont que des questions sur sa nouvelle vie : “Did you meet somebody better?” etc... Les dernières paroles restent nostalgiques avec cette envie de recommencer “You're the one who holds my heart ; I want a new chapter, a chapter”.
Lose Yourself est un mini-album, original, qui explore plusieurs genres et thèmes. Les chansons sont dans un ordre tel qu’on alterne les hauts et les bas, un peu comme dans la vie. Je trouve que finir sur Back Too Me, aurai laissé la personne qui écoute sur une note plus positive et motivante. Une fois encore, Kiss Of Life ont su montrer quel était leur style sans cesser de nous surprendre.
Rédaction: Julia