Nayeon - NA
La membre du groupe Twice Nayeon, revient avec son deuxième album solo “Na”. Un album dans lequel nous pouvons retrouver différentes collaborations avec différents artistes. Alors que la dernière fois elle voulait donner une couleur claire à son album, en devenant notamment blonde, ses cheveux pour ce comeback, restent châtains. L’ambiance est aussi différente avec une influence américaine, notamment pour son title track.
Ce second album commence avec le Title Track “ABCD”. Nayeon nous offre une chanson pop-dansante avec un peu de hip-hop. Un son à écouter avec les beaux jours qui arrivent. C’est avec une intro sensuelle, un pré-chorus gracieux, un refrain et post-refrain dynamique et mouvementé, que la chanson aborde ce que l’on ressent lorsqu’on tombe amoureux, tout en ayant un jeu entre les phrases et l’ordre alphabétique: “Ayy(A), you're gonna be(B) my babe, Every time you see(C) me, fall (D)deeper, deeper, babe”. Souvenez vous des premiers ressentis, lors des premiers moments avec cette personne. Cette attraction, connexion créée entre vous. On pense sans arrêt à la personne, parfois, on en rêve “You've come into my fantasy”. Vient ce moment après où on la désire, nous voulons être avec elle, la voir tous les jours et la faire tomber amoureuse de nous “I'll show you, baby, how to love”, “I'll teach you how to fall in love”. Après, vient ce moment surréaliste avec le post-chorus, qui fait comprendre que la personne aimée est hypnotisée et donc les deux ne forment plus qu’un: “Hey, you're falling in, you're hypnotized (Yeah), Like we're under a spell, you and I”. Toutes ces paroles ne sont bien-sûr pas dans le but de mettre mal à l’aise la personne en face.
Nayeon sait, en jouant de sa notoriété comment rendre la chanson plus vivante et entraînante, notamment avec la chorégraphie qui suit le mouvement de la musique et un clip montrant que l’amour n’a pas d’époque. En effet, on la voit à plusieurs reprise jongler entre les décennies. Par exemple, certaines scènes sont en noirs et blancs, d’autre dans les années 80-2000 et d’autres le cliché d’un lycée américain de nos jours. De plus, avec ses tenues, Nayeon fait référence à plusieurs chanteuses du début des années 2000, comme Beyoncé dans “Crazy in Love” et Britney Spears dans “...Baby One More Time”.
S’ensuit le B-sides “Butterflies”, entièrement en anglais et sur un style plutôt R&B. Cette musique met en parallèle le papillon et l’amour. Nous avons tous cette image de la chenille qui devient un beau papillon multicolore, majestueux et qui prend son envole. Métaphoriquement, on dit aussi qu’on a des “papillons dans le ventre” lorsque l’on tombe amoureux, “I ain't ever felt those kind of butterflies, butterflies.” et que l’on bégaie sans réussir à prononcer une phrase correcte “My tongue is twisted, I admit it, I don't know what to say”. L’amour est donc comme un papillon, libre de voler et qui évolue dans le temps en faisant ressentir de drôle de sensations. Butterflies mentionne donc la jeunesse amoureuse, euphorique, sans dispute ni prise de tête que l’on peut ressentir.
Ultérieurement au jeune amour, arrive un stade un peu plus évolué avec la chanson “Heaven (Feat. Sam Kim)”, qui est aussi en anglais plutôt sur un R&B contemporain. “Heaven” ou Paradis en français signifie l’endroit parfait. Dans la chanson, il symbolise le ressenti du sentiment amoureux après un long moment seul, sans avoir vécu avec cette sensation “Since I had someone feel like heaven”. Il y a donc une re-découverte où la personne nous aide à nous sentir mieux et aller de l’avant, tout en devenant la meilleur version de nous-même, “Now, you got me up so high, I can almost touch the sky”. Et il y a cette envie de la garder pour soit sans vouloir être toxique “Call me selfish”, tout en prenant soin d’elle “You've been working too hard ; It ain't good for the heart ; Need to take this stress off, this stress off”. Nous ne sommes plus sur une signification de l’amour à la fois légère et euphorique, mais sur une signification plus profonde avec un attachement qui nous anime chaque jour.
C’est avec une idole de la 5ème génération montante dans la kpop que Nayeon décide de collaborer pour le B-side “Magic (Feat. JULIE Kiss of life)” dans un genre dance-pop en anglais, toujours. Magic appelle à la confiance en soi “I'm so cute, so fly, so dangerous”, et l’abilité à captiver les gens autour grâce à son charisme naturel “Bet you wanna come touch but you can't have it”. Lors du refrain on sent la magie opérer avec le locuteur qui charme l’interlocuteur “Abracadabra ; Come get a touch of magic ; Uh, bam, alakazam ; Feels like magic”. Ce b-side est dans la continuité des autres parce qu’il faut s’accepter et s’aimer soi-même avant d’accepter et d’aimer quelqu’un dans sa vie. On continue toujours sur le thème de l’amour mais en abordant cette fois-ci la confiante “HalliGalli (Prod. by Lee Chanyuk)”. Lee Chanyuk célèbre pour ses activités en duo (AKMU) et en solo est un producteur de YG et son empreinte est marquée dans la chanson, qui est dans un genre plutôt pop. HalliGalli est un jeu de société mélangeant des cartes, contenant des ingrédients pour faire une salade et sonner pour annoncer la fin.
Cinq fruits de la même espèce qui forment une salade harmonieuse, comme le mélange d’une harmonie parfaite dans l’amour. Les paroles font références tout du long à ce jeu “You got "lose" (game is over)”, “Look straight ahead, my card matters”. Le deuxième couplet insiste sur la détermination dans la poursuite de l’amour et sur la rapidité qui anime le jeu et donc des décisions prisent lors d’une relation “It's just a matter of time, there's no way out”. Cette rapidité est métaphoriquement présente car, dans le jeu, il faut détecter le plus vite possible le contenu des cartes pour activer la sonnette. De plus il y a aussi l’aspect concentration qui va de paire avec la rapidité “Look away for a second, bye, bye (bye, bye) ; Let's go faster, why don't we?”. HalliGalli est donc là pour mettre en évidence le jeu dangereux que peut être l’amour, avec le risque d’être trop naïf et de s’abandonner pour la personne en face.
Après le jeu dangereux de l’amour, “Something” dépeint, avec une genre un pop à nouveau, l’importance de favoriser la valeur et la recherche dans l’amour, pour trouver ce petit je ne sais quoi, authentique et exceptionnel, dans une relation “Tout vient à point à qui sait attendre“. Something laisse place à une histoire. On comprend son déroulement avec les paroles qui laissent entendre que l’interlocutrice est fermée à cette idée de retourner dans une relation et veut qu’on lui prouve que ce sera différent par rapport à ce qu’elle a vécu “Give me something, prove that you're so different”. Elle est claire sur son opinion, voire parfois blessante “Oh, you're not enough, get nervous, babe ; I haven't fallen for you”. Cependant, à la fin, elle laisse sous entendre à son locuteur une ouverture “Let me see what you got” laissant place à une nouvelle histoire.
L’album se clôture avec le b-side pop, “Count it”. Count it c’est se lancer dans une nouvelle relation, re-découvrir le plaisir d’apprendre à connaître quelqu’un, son caractère, physique et moral “I fell in love with your sweetness, Your brown eyes and pink lips (oh)”, “Everything about you, from start to finish”. Le premier couplet mentionne cette journée ordinaire qui se déroule, une rencontre et le sentiment de sentir que cette personne est la bonne. Après cette rencontre, il y a cette envie de connaître la personne plus intimement et avec une connexion plus profonde, qui est montrée par la répétition “A little deeper and deeper (from start to finish)”. La chanson se finit sur “Count it one, two, three (to you)” qui est laissé en suspend, une façon de dire qu’on ne connaîtra jamais complètement quelqu’un. Nous apprenons chaque jour des nouvelles informations sur notre partenaires, qui permettent à la relation d’évoluer.
C’est avec cet album Na que Nayeon nous chante et nous décrit ce que peut être l’amour de A à Z. On peut aussi se demander si certaines paroles ont été vécues. La patience, la confiance et (nos) valeurs sont les clés pour résoudre cette équation qu’est l’amour.
Rédaction: Julia